Selon une dépêche AFP, les avertisseurs de radars seront bientôt illégaux, cela devrait toucher les avertisseurs de radars communautaires
partir d’aujourd’hui, votre Coyote, Inforad ou Wikango ne peut plus se procurer les fichiers de localisation exacte des radars. Une mise à jour, en reliant l’appareil à un PC connecté à Internet, permet de télécharger les nouvelles bases de données signalant des zones de danger, longues de 4 km sur autoroutes, de 2 km hors agglomération et de 300 m en ville.

Ceux qui utilisent leur smartphones avec une application ont, normalement, tous été déjà invités à faire cette mise à jour. Pour ceux qui conduisent une voiture équipée d’un GPS intégré au tableau de bord et signalant les radars, l’affaire est un peu plus délicate et dépend de la volonté de chaque constructeur de se mettre en conformité.

Pour l’instant, rien n’oblige un automobiliste ou un constructeur à se conformer au protocole signé entre fabricants et gouvernement. Et donc rien n’empêche de continuer à utiliser son ancien appareil signalant les radars. Mais un décret, actuellement soumis à l’étude des sages du Conseil d’Etat, devrait rapidement dissuader les récalcitrants. Le texte prévoit en effet une amende de 3750 € assortie d’un retrait de six points pour l’utilisation d’un appareil non conforme.
Les avertisseurs de radars deviendront illégaux d’ici quelques jours, une fois que le décret imposant leur transformation en « assistants d’aide à la conduite » aura été examiné demain par le Conseil d’Etat puis publié au Journal officiel, a indiqué aujourd’hui la Sécurité routière.

Les détecteurs existants seront modifiés via la mise à jour de leurs logiciels, pour devenir des « assistants d’aide à la conduite » dans lesquels il n’y aura plus aucun emploi du mot « radar » et plus d’indication de leur position. Les appareils signaleront des « sections de voies dangereuses », dans lesquels peuvent se trouver des radars, mais pas forcément.

D’ici au 18 janvier 2012, l’Etat fournira aux fabricants la liste précise de ces « zones de dangers », où peuvent se trouver des radars mais aussi des passages à niveau, des travaux sur la chaussée, des ponts, des tunnels… Cette liste « devra apparaître dans tous les appareils », a expliqué le délégué interministériel à la Sécurité routière, Jean-Luc Névache. Quant au côté législatif, « le décret prévoyant l’interdiction d’usage des outils de signalisation des radars sera examiné mardi par le Conseil d’Etat », qui doit dire si le texte est conforme à la loi, selon Névache.

Après validation par la plus haute juridiction administrative, le décret sera publié au JO « d’ici quelques jours, au plus une semaine, dix jours », a ajouté Névache.
Le décret paru, « il s’appliquera à tout le monde » et « interdira l’usage des aides à la conduite non certifiées », soit celles indiquant « des points de radars précis », a précisé le délégué interministériel. Les contrevenants écoperont d’une amende de 1.500 euros et d’un retrait de six points de leur permis de conduire.

Le 28 juillet, le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, et les représentants de l’AFFTAC (Association française des fournisseurs et utilisateurs de technologies d’aide à la conduite) avaient signé un protocole d’accord prévoyant la transformation d’ici quatre mois des détecteurs de radars en « assistants d’aide à la conduite ». Les sept constructeurs membres de l’association (Inforad, Coyote, Wikango, Avertinoo, Eklaireur, Takara, Eco&Logic) avaient donc jusqu’au 28 novembre pour mettre à disposition de leurs utilisateurs de nouveaux logiciels.